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Baudelaire, « Quelques caricaturistes français », Curiosités esthétiques, VII, 1868.

« Pour conclure, Daumier a poussé son art très loin, il en a fait un art sérieux ; c’est un grand caricaturiste. Pour l’apprécier dignement, il faut l’analyser au point de vue de l’artiste et au point de vue moral. — Comme artiste, ce qui distingue Daumier, c’est la certitude. Il dessine comme les grands maîtres. Son dessin est abondant, facile, c’est une improvisation suivie ; et pourtant ce n’est jamais du chic.

Gustave Geffroy, Daumier sculpteur, « L’Art et les artistes », juin 1905, p. 108

« C’est une œuvre poignante, d’une rare force de sculpture, d’un mouvement et d’un rythme superbes, d’une science des plans visibles par les formes ébauchées. Elle achève de mettre très haut le sculpteur qui l’a exécutée, l’homme qui l’a conçue. »

Élie Faure, « Histoire de l’art moderne », 1921.

« Chez Daumier, au contraire, la forme qu’une arabesque de lumière sculpte, décrit, dirige par ses dégradations et ses progrès dans la surface, ses coulées dans la profondeur, tourne et se tord, pleine comme un bronze vivant, se noue et se dénoue sous l’impulsion de l’effort, du désir ou de la faim, ainsi que des troncs de vigne et de lierre entrelacés et puisant au cœur de la terre leur nourriture et leur appui. »

Michel Melot, « Éloge de Daumier », 2012, p. 12.

« L’œuvre de Daumier était un art pauvre tout simplement parce que c’était un art de pauvre. Il s’est enrichi avec ses admirateurs, ennobli avec ses admirateurs. Il est aujourd’hui devenu riche pour les riches et resté riche pour les pauvres. Voilà pourquoi Daumier l’insolent, le mauvais sujet, l’honnête et l’irréductible qui a refusé la Légion d’honneur même sous la IIIe République, est devenu un artiste pour tous. »

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